jueves, 29 de junio de 2017

contrastes méditerranéens

A cause des pluies qui ont ravagé les montagnes du nord de l’Albanie, j’improvise un nouvel itinéraire en restant sur les grands axes.
Les Albanais ne manquent pas de chaleur, comme ces garagistes qui m’offrent le raki avant la montée du col vers le lac d’Ohrid.
Les vendeurs ambulants sont légion sur le bord de la route, et l’absence de supermarchés dans les villes permet de visiter de nombreux quartiers en faisant ses courses.

entrée en Albanie

Tirana, place Skanderbeg

route vers Elbasan

Elbasan

un peu de raki avant le col

lac d'Ohrid

Korca, cathédrale orthodoxe (1992)


Le retour dans l’espace Schengen par la Grèce est brutal ; les chiens en liberté qui m’accompagnaient placidement dans les montées depuis les Balkans me hurlent littéralement dessus quand je passe devant le portail des propriétés dont ils sont les gardiens. Et l’accueil des habitants n’est guère plus chaleureux.
Cependant, l’île de grecque de Mytilène m’offre un condensé de vie méditerranéenne plus réjouissant.

lac de Petron

Thessalonique

Alexandre le Grand

Mytilène


Mithimna


La Turquie s’annonce dès le début plus que réconfortante pour le cycliste : aux  multiples invitations spontanées à boire le çay - le thé servi brûlant et sucré – succèdent des petits gâteaux offerts généreusement aux boulangeries.

arrivée en Turquie


Les grandes villes sont tentaculaires ; je quitte Bursa s’en avoir été jusqu’au centre. Je me rattrape cependant à Iznik, l’ancienne Nicée, où les vieilles mosquées sont ceinturées par de plus antiques fortifications romaines.

Iznik, mosquée Mahmut Celebi

Iznik, mosquée d'Haci Ozbek (1333)

Iznik, porte d'Istanbul


L’arrivée à Istanbul me cause de belles frayeurs à cause d’une circulation démente ; j’arrive malgré tout sain et sauf sur les rives du Bosphore, et profite pendant deux jours de cette métropole magnifique, ville-pont entre l’Europe et l’Asie.

Jours 44 et 45  30 et 31 mai 2010  Istanbul

Byzance

Beaucoup de ferries traversent le Bosphore. J’en prends un au hasard. Le premier à appareiller.
Le Bosphore sépare Istanbul en deux : la rive européenne (Rumeli) se distingue de la rive asiatique (Anadolu). Le pont suspendu du Bosphore marque l’entrée du détroit.
La traversée dure une vingtaine de minutes ; à bord, thé et café sont servis.

Le ferry accoste à Galata, dominé par sa tour, petite ville fortifiée à l’origine. Je franchis le pont d’Atatürk et entre dans Eminönü, le centre historique de la ville.
Je choisis l’hôtel d’Istanbul, dont le dortoir compte une vingtaine de lits. Prix imbattable.

Je me lance dans la visite du palais de Topkapi, qui domine le Bosphore. L’entrée se fait par la porte du Milieu, monumentale. Le palais est gigantesque. Il compte quatre cours autour desquelles se trouvent les appartements.
On entre ainsi au cœur de l’Empire ottoman, dans le palais où régna entre autres Soliman le Magnifique.
Le Divan est le lieu où se tenait le Conseil impérial.
L’école des pages formait les futurs cadres civils, militaires et religieux de l’Empire. C’était souvent de jeunes chrétiens arrachés à leur famille lors du ramassage annuel, le devsirme.

La salle du trésor montre des trônes, épées, pendentifs, bagues sertis de diamants, d’or ou d’émeraudes, à la valeur considérable.
On trouve dans une autre salle des objets venant de Chine, de Russie, d’Inde, d’Angleterre, et même de France, où l’on voit la légion d’honneur à l’effigie de Napoléon. Cela montre le rayonnement exceptionnel qu’avait l’Empire à l’époque de Soliman.
Plus religieuse, la salle des prophètes nous présente des reliques ayant appartenu à Abraham (son bâton) ou à Mahomet (sa bannière, son sabre, son manteau, et même des poils de sa barbe). Pourquoi  pas.

Enfin le Harem, où seul l’empereur avait accès, occupe une place importante, avec la multiplicité de ses chambres, couloirs et salons.
Le palais de Topkapi est incontournable.

Istanbul (d’abord Byzance, puis Constantinople) comporte un nombre incroyable de mosquées : Sainte Sophie (ancienne basilique transformée en mosquée par les Ottomans) ; la mosquée bleue, monumentale avec ses six minarets et contenant des faïences d’Iznik ; la nouvelle mosquée avec seulement deux minarets, attenante au bazar aux épices ; la mosquée de Beyazit … et j’en passe. Il faudrait du temps pour tout visiter.

Je longe le quartier de la Corne d’Or qui a perdu de sa gloire d’antan ; dans une ruelle pentue un film est en tournage.
Je poursuis jusqu’au quartier d’Eyüp, avec son cimetière pittoresque en haut d’une colline contenant un millier de tombes. Le café Pierre Loti y est situé, et constitue une halte agréable. Boire un café turc, et rester à rêvasser en admirant la vue sur Istanbul est un moment appréciable.

Retour à Istanbul, dans la fourmilière que constitue le Grand Bazar (Kapali Carsi). Autour du marché couvert (15 salles coiffées de coupoles) les ruelles adjacentes sont envahies par les échoppes des commerçants : vêtements, livres, tapis, bijoux, cuirs …


Beaucoup de vendeurs ambulants également : vendeurs d’eau, de châtaignes ou de maïs, de thé ou de café, le tout souvent pour une livre turque.

Bosphore

palais de Topkapi

mosquée bleue

café Pierre Loti

Sainte-Sophie

No hay comentarios:

Publicar un comentario