A cause des pluies qui ont ravagé les montagnes du nord de l’Albanie,
j’improvise un nouvel itinéraire en restant sur les grands axes.
Les Albanais ne manquent pas de chaleur, comme ces garagistes qui m’offrent
le raki avant la montée du col vers le lac d’Ohrid.
Les vendeurs ambulants sont légion sur le bord de la route, et l’absence de
supermarchés dans les villes permet de visiter de nombreux quartiers en faisant
ses courses.
entrée en Albanie |
Tirana, place Skanderbeg |
route vers Elbasan |
Elbasan |
un peu de raki avant le col |
lac d'Ohrid |
Korca, cathédrale orthodoxe (1992) |
Le retour dans l’espace Schengen par la Grèce est brutal ; les chiens
en liberté qui m’accompagnaient placidement dans les montées depuis les Balkans
me hurlent littéralement dessus quand je passe devant le portail des propriétés
dont ils sont les gardiens. Et l’accueil des habitants n’est guère plus
chaleureux.
Cependant, l’île de grecque de Mytilène m’offre un condensé de vie
méditerranéenne plus réjouissant.
lac de Petron |
Thessalonique |
Alexandre le Grand |
Mytilène |
Mithimna |
La Turquie s’annonce dès le début plus que réconfortante pour le
cycliste : aux multiples
invitations spontanées à boire le çay - le thé servi brûlant et sucré –
succèdent des petits gâteaux offerts généreusement aux boulangeries.
arrivée en Turquie |
Les grandes villes sont tentaculaires ; je quitte Bursa s’en avoir été
jusqu’au centre. Je me rattrape cependant à Iznik, l’ancienne Nicée, où les
vieilles mosquées sont ceinturées par de plus antiques fortifications romaines.
Iznik, mosquée Mahmut Celebi |
Iznik, mosquée d'Haci Ozbek (1333) |
Iznik, porte d'Istanbul |
L’arrivée à Istanbul me cause de belles frayeurs à cause d’une circulation
démente ; j’arrive malgré tout sain et sauf sur les rives du Bosphore, et
profite pendant deux jours de cette métropole magnifique, ville-pont entre l’Europe
et l’Asie.
Jours 44 et 45 30
et 31 mai 2010 Istanbul
Byzance
Beaucoup de
ferries traversent le Bosphore. J’en prends un au hasard. Le premier à
appareiller.
Le Bosphore
sépare Istanbul en deux : la rive européenne (Rumeli) se distingue de la rive
asiatique (Anadolu). Le pont suspendu du Bosphore marque l’entrée du détroit.
La traversée
dure une vingtaine de minutes ; à bord, thé et café sont servis.
Le ferry accoste
à Galata, dominé par sa tour, petite ville fortifiée à l’origine. Je franchis
le pont d’Atatürk et entre dans Eminönü, le centre historique de la ville.
Je choisis
l’hôtel d’Istanbul, dont le dortoir compte une vingtaine de lits. Prix
imbattable.
Je me lance dans
la visite du palais de Topkapi, qui domine le Bosphore. L’entrée se fait par la
porte du Milieu, monumentale. Le palais est gigantesque. Il compte quatre cours
autour desquelles se trouvent les appartements.
On entre ainsi
au cœur de l’Empire ottoman, dans le palais où régna entre autres Soliman le
Magnifique.
Le Divan est le
lieu où se tenait le Conseil impérial.
L’école des
pages formait les futurs cadres civils, militaires et religieux de l’Empire.
C’était souvent de jeunes chrétiens arrachés à leur famille lors du ramassage
annuel, le devsirme.
La salle du
trésor montre des trônes, épées, pendentifs, bagues sertis de diamants, d’or ou
d’émeraudes, à la valeur considérable.
On trouve dans
une autre salle des objets venant de Chine, de Russie, d’Inde, d’Angleterre, et
même de France, où l’on voit la légion d’honneur à l’effigie de Napoléon. Cela
montre le rayonnement exceptionnel qu’avait l’Empire à l’époque de Soliman.
Plus religieuse,
la salle des prophètes nous présente des reliques ayant appartenu à Abraham
(son bâton) ou à Mahomet (sa bannière, son sabre, son manteau, et même des
poils de sa barbe). Pourquoi pas.
Enfin le Harem,
où seul l’empereur avait accès, occupe une place importante, avec la
multiplicité de ses chambres, couloirs et salons.
Le palais de
Topkapi est incontournable.
Istanbul
(d’abord Byzance, puis Constantinople) comporte un nombre incroyable de
mosquées : Sainte Sophie (ancienne basilique transformée en mosquée par
les Ottomans) ; la mosquée bleue, monumentale avec ses six minarets et
contenant des faïences d’Iznik ; la nouvelle mosquée avec seulement deux
minarets, attenante au bazar aux épices ; la mosquée de Beyazit … et j’en
passe. Il faudrait du temps pour tout visiter.
Je longe le
quartier de la Corne d’Or qui a perdu de sa gloire d’antan ; dans une
ruelle pentue un film est en tournage.
Je poursuis
jusqu’au quartier d’Eyüp, avec son cimetière pittoresque en haut d’une colline
contenant un millier de tombes. Le café Pierre Loti y est situé, et constitue
une halte agréable. Boire un café turc, et rester à rêvasser en admirant la vue
sur Istanbul est un moment appréciable.
Retour à
Istanbul, dans la fourmilière que constitue le Grand Bazar (Kapali Carsi).
Autour du marché couvert (15 salles coiffées de coupoles) les ruelles
adjacentes sont envahies par les échoppes des commerçants : vêtements,
livres, tapis, bijoux, cuirs …
Beaucoup de
vendeurs ambulants également : vendeurs d’eau, de châtaignes ou de maïs,
de thé ou de café, le tout souvent pour une livre turque.
Bosphore |
palais de Topkapi |
mosquée bleue |
café Pierre Loti |
Sainte-Sophie |
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