jueves, 29 de junio de 2017

dernier adieu aux Balkans

Les paysages serbes sont dans la continuité de ceux de la Bulgarie ; chaleur et moustiques sont bien présents.

en bas de la colline, Zajecar


Je retire quelques dinars à Zajecar, et après m’être un peu perdu aux alentours de Bor, je plonge vers le Danube. Je laisse sur ma droite les « Portile de Fiere », et remonte le fleuve rive droite, ce qui me laisse au passage de magnifiques images de cartes postales.






En m’arrêtant chez Zica, à Golubac, je recueille un témoignage sur Tito bien différent de celui entendu en Bosnie un mois plus tôt :
(…) Je remonte voir le match pour assister aux deux buts du Mexique. Zika m’amène un café, et s’ensuit une discussion assez longue dans un mélange de serbe, français et anglais en grande partie autour de la Serbie.
Il me parle de Tito, qu’il n’aime pas, car il me dit qu’il n’aimait pas les Serbes. A partir de 1946, il a facilité l’immigration des Albanais d’obédience musulmane (appelés Kosovars) vers la province du Kosovo, obligeant les Serbes è se déplacer vers le nord, et créant un déséquilibre entre les populations. Aujourd’hui, le Kosovo est peuplé à majorité de Kosovars.
Il me parle aussi du gouvernement serbe, corrompu et à la solde des businessmen, empêchant la redistribution des richesses. Sa retraite ne lui suffit pas, et il complète ses revenus en tenant une chambre d’hôte, le Danube apportant son lot de pêcheurs et de cyclistes.

Discussion intéressante, même si la barrière de la langue m’empêche de tout comprendre.

Zica Stokic


Après un passage sous l’orage à Smederevo, qui donne à sa forteresse dominant le Danube des allures de vieux manoir écossais hanté, je croise ce jeune couple de Suisses en route vers la Chine.

Smederevo

forteresse



Je gagne Belgrade le soir, capitale animée où je me pose quelques jours le temps de prendre soin de ma monture.

Belgrade...

hôtel Moscou

nouveau palais

église Sveti Marko



Novi Sad est ma dernière étape dans les Balkans. J’y retrouve avec un peu de difficulté  Jacques, qui après être monté en Roumanie dans le delta du Danube a repris plein ouest le chemin du retour vers la Rochelle.

Novi Sad

parc Danube

retrouvailles à la sortie de la ville


On file de conserve vers la frontière, en ayant le temps de discuter de nos dernières aventures sur des routes sans relief.



Le passage à la frontière serbe s’annonce délicat. Jacques décide d’aller pisser dans les toilettes des douaniers pendant que je donne mon passeport. J’ai à peine repris mon passeport que Jacques ressort des toilettes suivi d’un douanier qui semble avoir apprécié moyennement la plaisanterie. Les Serbes le charrient un peu ; Jacques ne se démonte pas, et le voici en train d’entonner la Marseillaise devant des douaniers serbes médusés dont l’équipe nationale vient en plus de se faire éliminer hier du mondial. Continue comme ça Jacques, et on va se faire expulser du pays ! En tout cas, moi, j’ai récupéré mon passeport. Quoi qu’il arrive, je file vers la Hongrie !


Nos chemins se séparent le lendemain ; je file plein nord.


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