jueves, 29 de junio de 2017

en quittant Schengen

Près de mille kilomètres me sont nécessaires pour traverser le France d’ouest en est ; le relief met un peu à mal les genoux, mais le soleil d’avril donne à ce départ des airs de balade.

Montmorillon, la cité des livres

lever de soleil sur les Puys

Puy de Dôme

Viverols et le Haut Foez

la Meije (3983m)

col du Lautaret


Le col de Sestrières, déjà le plus haut de ce voyage, me propulse en Italie ; je bascule vers la plaine soporifique du Pô, avant de retrouver sans déplaisir un peu de relief autour de la région des lacs.

le Pô

lac d'Idro

Rovereto


Que ce soit sous la pluie ou sous le soleil, la Slovénie est un pays qui m’enchante toujours autant, aussi bien d’ailleurs pour ses petites montagnes caractéristiques couvertes de forêts que pour la gentillesse de ses habitants.

Je remonte la vallée de l’Idrijca et retrouve les mêmes paysages aperçus lors de mes deux précédentes visites en Slovénie. Des hautes collines tapissées d’arbres tombant dans la rivière. Des séchoirs à foin. Des maisons aux couleurs pastel. Difficile de trouver un paysage qui caractérise aussi bien tout un pays.
Malgré la pluie qui maintenant a forci je ne peux m’empêcher de l’adorer, ce petit pays. La brume qui stagne au milieu des montagnes et la pluie incessante qui vient rafraîchir la forêt me font imaginer un décor équatorial, la chaleur en moins.

J’aime aussi les gens. Leur gentillesse et leur dévouement. L’impression que rien n’est impossible. Comme hier à la pension, où la Wi-Fi ne marchait pas. Aucun problème. Ils  m’ont fait assoir au fauteuil de la réception et j’ai fait la mise à jour du blog sur leur ordinateur. Ils m’ont laissé seul, si bien qu’un client est venu me commander une pizza.

l'Idrijca

séchoir à foin



Et traverser à vélo le massif forestier de la Krajina où vit une population de 80 à 90 ours est le premier coup de cœur de ce voyage.
La route 917 qui le traverse se transforme rapidement en piste forestière. J’y rencontrerai pratiquement personne : des gars qui entretiennent la piste au début, et un vététiste dans la descente. Le reste du temps, je serai seul. Il n’y a de toute façon aucune chance que je croise un plantigrade ; ils sont bien trop méfiants pour s’approcher de l’homme.
Plus je monte et plus la forêt se densifie. Il y a aussi  bien des 
feuillus que des conifères. C’est une forêt magique : je trouve impressionnant de se trouver dans un lieu où vivent de tels animaux en totale liberté.




L’arrivée à Vinica marque ma sortie provisoire de l’Europe de Schengen. Et un vagabond à vélo peut parfois prendre l’air d’un clandestin, éveillant ainsi la suspicion de la maréchaussée…
Je quitte Baza 20 pour rejoindre Crnomelj après une bonne descente ménageant de superbes vues sur les montagnes croates, puis il me reste encore 17 km avant d’atteindre Vinica et son camping situé à 500 mètres de la frontière. J’installe la tente, mange, et alors que je vais prendre ma douche, une femme en uniforme m’interpelle.
Voyant mon vélo, elle me demande d’où je viens et où je vais. Elle m’explique que la Croatie est de l’autre côté de la frontière, et donc que l’Europe s’arrête ici ; c’est un endroit convoité pour qui cherche un avenir meilleur. Finalement elle finira par me demander mon passeport ; d’accord, en fait c’est moi le clandestin !
Elle me souhaite bon voyage en français, ce à quoi je réponds merci, histoire de dissiper tout soupçon.

En tout cas c’est ici que se termine mon séjour en Slovénie ; trois jours, c’est bien trop court pour un si beau pays.


montagnes croates 



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